Les partageoirs, telle partageuses et partagettes sont des (ré)-créations de l’association Saint-Nazaire Hack et de Gepeto.
Le partageoir, la partagette
Le ou La ?, c’est une bonne question…
Le partageoir est un objet électronique qui fait des trucs informatiques.
C’est peu la pataugeoire des enfants du numérique, expérimentant l’écriture et le codage commun. Et aussi une sorte de TAZ, stase temporaire à deux sous dont les tiroirs sont à surprises.
L’idée première à part l’inassouvissable envie de bricolage est de faire un machin qui ne vaut rien.
Parce que jusque là, un boite à partage et autre pirate box, coûte plus de 25€ nécessite une bonne source d’énergie, et n’est pas si simple que cela à mettre en œuvre.
Parce que les codes de la programmation de la puce ESP8266 sont disponibles, et que personne ne s’en est occupé jusqu’à aujourd’hui… tous le monde semble se perdre dans l’immensité d’Internet, semant dans les nuages ce qui de fait reste très local, jetant par les fenêtres empommées son savoir, ses connaissances, ses créations, et ne récoltant que du vent, quant ce n’est pas des tempêtes.
Le partageoir n’a pas besoin d’Internet, elle n’en utilise que ses sbires. Elle n’a pas besoin d’autre source d’énergie qu’une simple pile ou que le soleil.
Elle ne vous fait pas consommer sournoisement 15000 km de réseau mondial au moindre clic ( prendre sa voiture pour aller acheter son pain à moins du kilomètre ou naviguer sur les réseaux sociaux toute la journée est aujourd’hui équivalent en terme d’empreinte carbone …)
Le partagoir ne sait faire pour le moment qu’un truc: partager localement des données numériques.
Il peut devenir une sorte de spore numérique dans sa phase de reproduction.
Le partageoir est aujourd’hui une version plus sophistiquée que la partagette. Le partageoir peut porter un site web dynamique et offrir toute sorte de services réseaux que la partagette ne se contente que d’être un petit site de pages html
Je dirais que le partageoir est sur une base de processeur ARM alors que la partagette est autour d’ESP8266 , ESP32 ou ce genre de puces WiFi dédiées au objets connectés.
Il y a aussi dans le cours de nos atelier des partageuses, dont la définittion est encore vague…
Les Partageoirs sont fabriquées autour de puces utilisées comme objet connecté, les ESP8266.
Les puces WiFi ESP8266 sont apparus en 2014, leur micrologiciel permettait de se comporter en tant que modem WiFi avec quelques commandes d’accès aux GPIO. Les codes développeurs SDK et le code de ModemCU à été documenté d’abord en chinois puis en quelques mois en anglais.
Cela me donnait un nouveau terrain de jeu, une puce WiFi au alentour de 10$, 10 fois plus puissante qu’un Arduino et avec 1 puis 4 Mo de flash !
En 2015-2016 Grrr a travers Github a porté le SDK ESP8266 sur l’IDE Arduino, de nombreuses nouvelles fonctions ont été écrites ou juste portées des bibliothèques AVR (Arduino)
Les fonctions de gestion d’un serveur http, petit serveur web, sont apparus et j’ai pu bricoler sur des portails captifs, un premier jet avec ‘Spores Numérique’ .
De nouvelles questions se sont posées, sans doute faisant suite à celles des Espaces Enchevêtrés, autre histoire…
Mais possibilité était de déposer des choses numériques n’importe ou, de façon relativement économique, restait à construire des méthodes pour en facilité la fabrication.
En même temps une mouvance des RaspberryPi, des cartes à processeur ARM produisait des BeagleBoard, Lime, BananaPi, OrangePi, NanoPi. Leurs prix descendaient vers 20€ puis en dessous de 10, voir juste 7$ pour une OrangePiZero, ou 11 pour une RaspberryPi Zero W.
Cela me permettait aussi de tester tout un tas d’approche autour des Pirates Box, sous un système d’exploitation plus ‘abordable’ : Debian.( les pirate box sont en générales faites sur des TPLink MR3020 sous Openwrt, aussi GNU Linux mais à la mode embarquée)
La championne de la consommation quand il s’agit de laisser une machine plusieurs jours en place revient largement à l’ESP.
ESP8266
- Conso : 70mA
- mode dodo : oui
- stabilité : oui
- prix : <2$
ARM
- Conso :de 100mA à 2A au boot
- mode dodo : non
- stabilité : bof
- prix : >7$
Le circuit Wifi utilisé ici est Wemos 8266 Pro, il est basé sur une puce ESP826612E 16Mo. C’est une nano-machine qui coute moins de 2$ qui tourne à 80MHz, Elle est dotée en plus d’un WiFi 15OMb d’entrées/sorties ouvertes, d’une flash (ici 16Mo) et s’alimente en 3,3V ou en 5V en consommant entre 4microA (DeepSleep) et 140mA à plein régime avec une moyenne de moins de 70mA. J’y ai ajouté une horloge (DS1309) pour gerer des plages horaires de fonctionnement.
Elle est produite à la base par Shanghai-based Chinese manufacturer, Espressif Systems.
Puis il m’a semblé intéressant de commencer un projet de recherche artistique nommé Ronce des vent utilisant ces puces pour tester une autre approche de l’édition numérique ici contextuelle et in situ … c’est en cours.
Partageoir
Description
J’ai:
- Un portable, don venant de l’association SNALIS
- Un système d’exploitation comme Debian ou au pire Ubuntu
- Des logiciels d’écriture comme Remarkable, Haroopress, Atom, pour produire un texte en ‘Markdown’ un langage de mise en page, mais aussi LibreOffice,Firefox,Gimp …
- Hugo de gohugo.io, un générateur de site internet statique fonctionnant sur Markdown avec un theme de rendu modifié
J’y fabrique aussi une fichier de configuration: nom du réseau, mot de passe si besoin, url de la page, et la liste de tous les fichiers du site
Je récupère une Wemos Pro et je la programme en partageoir
Je la branche sur une pile (Zn-air) et l’allume dans une phase d’initialisation
Elle se connecte sur mon site perso et y télécharge ses pages
Elle se lance et créer une zone WiFi, ici PARTAGEOIR, pour y diffuser ce site..
J’ai maintenant la main sur une chaîne d’édition, d’écriture, de mise en page et de diffusion locale .
Je peux y mettre des textes, des sons, des images et des petites vidéos. Tout est consultable avec une tablette, un portable, un smartphone qui se connecte sur la zone WiFi que j’ai défini.
Je peux faire des textes qui changent avec l’heure, le temps ou avec le retour de capteurs connectés sur la machine, soleil, pluies, pollution etc.
Comment Installer toute la chaine d’édition des Partageoirs?
En partant d’une simple machine, bien sur sous linux:
Atom permet ensuite d’importer un projet de type Arduino pour une carte Espressif, genre Wemo. compilation etc
Il faudra installer les librairies , RTClib (Adafruit),…
Le site static est à copier dans le répertoire /data à la racine du projet. Attention à la limite de 16Mo
il faut modifier le fichier prtgeuse.ini pour nommer le SSID et permettre d’éventuelle mise à jour par le réseau
Pour le déposer le site apres compilation et dépos du programme sur la puce il faut ouvrir dans Atom le terminal et faire :
platformio run –target buildfs
platformio run –target uploadfs
C’est assez long… 16Mo…
Au boot le partageoir lit le fichier prtgeuse.ini pour connaitre son SSID (par défaut PARTAGEOIR) et ouvre un site sur l’adresse 192.168.4.1
Si on touche A0, il formate sa flash et tente de trouver les fichiers prtgeuse.ini puis listfic.txt sur le site indiqué dans le prtgeuse.ini présent ou autre si vous l’avez mentionner dans le code.
Cela permet de metre a jour le partageoir sans platforme.io, juste en déposant un nouveau site sur un hébergement accessible en WiFi.
Une aide est aussi possible ;-)
:Gepeto
La licence des textes et de l’oeuvre est ArtLibre, Gepeto@snhack.org Association Saint-Nazaire Hack.
Les licences des outils de conception autour de l’ESP8266 sont GNU Library Public License, version 2)
La licence de l’outil de conception du site gohugoio/hugo est Apache License 2.0
La licence du theme est MIT License (MIT) Copyright © 2017 Pavel Kanyshev
Parceque l’usage des licences n’est pas anodin, je vous invite à lire le livre de Sébastien Broca «Utopie du logiciel Libre» ;-)
Vous pourez le lire quand vous serez sur Internet … h t t p : / / lepassagerclandestin.fr/fileadmin/assets/catalog/essais/Utopie_logiciel_libreBrocaLe_passager_clandestin.pdf
Les partageoirs , telle partageuses et partagettes sont des (ré)-créations de l’association Saint-Nazaire Hack et de Gepeto.
L’idée est de reprendre la main sur des outils de création, d’édition et de diffusion en les remettant dans un contexte d’espace local ici une zone WiFi.
Le projet Ronce des vents est donc un projet de recherche et création artistique initié par SNHack grace à l’aide du CNC dans le cadre d’un DICRéAM sur les années 2016/2017/2018
Nous avons construit des moments de création et de réflexion lors de nos différentes rencontres, à Saint-Nazaire , école d’Arts, Projet neuf, SNALIS, et aussi à Nantes, école nationale supérieurs des beaux arts de Nantes, PING …
Nous avons plus particulièrement travaillé avec:
- Anaïs Rolez
- Dominique Leroy
- Joël Kerwanton
- Ollivier Moreels
- Florence Jou