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alotof:modularite

En re-concidérant mes recherches, expérimentant pour trouver le bonne usage des gadgets qui nous envahissent, je m'aperçois que travers mes tactiques libristes, que la création du code est semblable à celle du bricolage: la modularité y est le plus efficace et ce n'est pas l’œuvre finale qui est d'une finalité intéressante (d'un point de vue technique) mais les morceaux de son histoire recomposée pour un futur futur. Rien de durable n'est château de carte, avec ses atouts et ses jokers, branlant d'inconnus, mais multitude de choses manipulables et autonomes une à une. Ce sont les modules qui perdurent car ils peuvent s'adapter sans cesse à de nouvelles contraintes, pas les montages tout en un, ou tout est fait en une seule fois, car les conditions du parfait fonctionnement ne se reproduisent jamais. La gestion des accidents, le jeu des jeux en mécanique, comme dans le numérique est la plus pertinente dans un approche minimaliste.

Je travaille avec un module Arduino simple comme le mini Arduino Nano en CMS (2€) peu coûteux pour avoir des entrées analogiques sur une carte ARM Olimex comme une LIME ou SOM A13 . Cela plutôt qu'une Arduino YUN ou DUE ou d'autre carte incluant micro-controleur ET des interfaces. Plus intéressant sur le long terme qu'arduino classique qui offre une connectique jamais utilisée complètement. Il faut sans cesse lutter pour ne pas suivre des projets tout fait, tout ficelés, et préférer ceux proches des interfaces. Une carte processeur, un module de communication parmi plusieurs, des capteurs et des codes d'échanges utilisant les même protocoles, OSC par exemple. Les choses conçues comme des projets, qui deviennent choses fabriquées n'ont qu'une courte durée de vie. Une 'invention' chasse l'autre, comme spectacle d'un futur détritus, et seule ce qui se rapproche du composant perdure et fait perdurer l'expérience acquise. Une carte SOM (System On Module) nue de connexion, vide de choix offre plus de possibilités que l'ordinateur assemblé, la tablette, ou le smartphone où la création matériel a déjà été pensée par d'autre, pour d'autres fins mercantiles. Modules et autonomie contre gadget privatif (DRM…). Mais il faut surfer aussi sur les inventions rendant modulaire les choses complexes…

Cette modularité profite aussi d'une manière plus invisible à d'autres fins. Numérisation de tous les espaces par la multitude d'objets connectés. Ainsi les objets et réseaux pervasifs sont de véritables techniques et stratégie d'instillation qui font des réseaux numérique un tout dans lequel nous ne devenons qu'une partie.

Il s'agirait de jouer et de déjouer les fils invisibles en les montrant aujourd'hui ficelles et nœuds, non pas d'une normalité, ou d'une coutume en devenir, mais d'un véritable carcan d'un pouvoir qui use de l'invisibilité apparente comme l'impression d'être partout à la fois, anéantissant le questionnement même de la liberté et créant un monde blasé. Monde d'acceptation passive, dont l'ignorance est idéologie et en quelque sorte le module le fétiche.

Ainsi savoir jouer avec les protocoles, la structure du langage des machines, et les briques matérielles que sont les modules, permet de gagner l'autonomie nécessaire à la vie même de l'espace de création, qui n'est plus assujetti à l'industrie ou autre Système mais libre.

C'est aussi l'approche de l'inventeur, s’imprégner des choses pour en faire surgir de nouvelles fonctionne d'autant mieux qu'elles sont en briques modulaires. Cela peut donner l'akolo dans son système d'assistance thermique, ou le bonne usage de la liseuse . Ou du hacker, transformant un objet en un autre, le libérant des contraintes d'utilisation, ( libération d'une kobo ) ou listes d'interfaces dans un wiki un peu plus vieux ). Démystifier voir démasquer l’importune des choses invisibles ( La ruche qui dit oui et mes carottes sont qu’ 8.0 ) et néfastes.

alotof/modularite.txt · Dernière modification : 2024/02/09 17:10 de 127.0.0.1